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COP VNF


En finir avec ce

serpent de mer

Sur le papier le Contrat d’Objectif et de Performance (COP) 2020-2029 semble ambitieux « Le fluvial au cœur de la transition écologique ».
VNF se targue d’avoir le plus grand réseau fluvial d’Europe, parle de tourisme vert, d’énergie verte, un volume de fret augmenté de moitié, et tout ceci au travers d’un établissement modernisé, numérisé avec un renforcement du modèle économique du fluvial pour assurer son avenir.

La réalité est toute autre !

LE POINT DE VUE DE VOS ÉLUS CFDT-VNF !

« Le fluvial au cœur de la transition écologique ».

– Derrière ces mots, que se cache-t-il ?

Oui, un COP peut être une opportunité pour promouvoir le secteur fluvial sous ses différents aspects (navigation décarbonnée, énergies renouvelables, tourisme fluvestre…), mais ces nouveaux enjeux supposent des moyens en cohérence avec les objectifs.

Or, ce COP pêche par un excès d’ambitions que la baisse des effectifs traduit amèrement. De nouveaux métiers peuvent émerger au cœur d’une économie verte, mais comment, sans capacité de recrutement, se préparer aux métiers de demain. Après la baisse des effectifs massive que nous avons déjà connue (800 ETP) et celle à venir (400 d’ici 2025), la prochaine étape sera-t-elle la reconversion forcée de chacun d’entre nous en « couteau suisse » remplissant les missions des collègues non remplacés?

Ne nous y trompons pas, derrière chaque acte de prétendue modernisation se cache une volonté de faire de nous des pions sur un échiquier dont les règles du jeu nous sont cachées

Nous pourrions dire le « mal nommé » COP quand on sait que le quotidien de la Voie d’eau parvient difficilement à être assuré au jour le jour.

NOS REVENDICATIONS PRÉSENTES ET FUTURES

DES MOYENS EN ADÉQUATION AVEC LE COP :
BUDGETS ET EFFECTIFS

Pour faire de VNF un réseau fluvial attractif, il faut lui donner les moyens d’assurer un service de qualité ! Si VNF s’est vu octroyer de nouveaux crédits d’investissement pour répondre à des missions qui n’étaient pas les siennes il y a 20 ans, la réalité est que ces crédits et les effectifs ne suffisent déjà pas à assurer la maintenance de la Voie d’eau et sa modernisation.

En effet, VNF a besoin d’effectifs et de compétences adaptés aux enjeux de la voie d’eau ! Il faut mettre un terme à une politique de baisse des effectifs déconnectée des réalités de terrain. Partout, le système craque, au bureau comme sur le terrain ! Les personnels reçoivent de nouvelles missions qu’ils ne peuvent plus réaliser.

En plus, ils doivent maintenant composer avec la multitude de postes non pourvus générant une charge et des conditions de travail inacceptables au quotidien.

Ainsi, chaque année, face aux nouvelles contraintes sur les effectifs et les budgets, la direction se lance dans de nouvelles réorganisations en « déshabillant Pierre pour habiller Paul ». 

Alors que la fonction publique prévoit de recruter plus de 10 700 postes, que pour la première fois notre ministère ne verra aucune reprise d’emplois, que de nombreux opérateurs obtiennent des effectifs supplémentaires ou pour le moins aucune baisse de leur plafond d’emplois, le Projet de Loi de Finances 2023 (PLF) annonce que VNF sera l’un des grands perdants avec encore 60 ETP de moins !

Le DG se disait confiant pour peser dans les arbitrages ministériels notamment dans le cadre de la révision triennale du COP. S’il a réellement essayé, force est de constater qu’il a échoué! La direction se plaira à dire que c’est inférieur à la baisse initialement prévue dans les trajectoires du COP et la CFDT-VNF fait le constat que les objectifs que se fixe la direction sont bien moins ambitieux que ceux qu’elle impose aux personnels.

Pour la CFDT-VNF, les 5 prochaines années devraient être consacrées à une politique de recrutement pour répondre aux missions nouvelles : Cap sur l’emploi pérenne plutôt que sur des CDD de transition !

CONSERVER LA MAÎTRISE DES OUVRAGES ET LES SAVOIR-FAIRE

De plus en plus de missions et de tâches sont abandonnées à des tiers. Petit à petit, ce sont les savoir-faire et les compétences qui disparaissent de l’établissement. Le réseau se dégrade avec une perte de sens pour tous les personnels

A l’inverse, il faut investir dans la transmission du savoir et obtenir les effectifs permettant un tuilage via le tutorat pour ne pas perdre notre savoir-faire et garder nos compétences en interne plutôt que systématiser l’externalisation.

En effet, l’emploi et les compétences, bref le capital humain, constituent des atouts forts au sein d’une organisation de travail comme la nôtre.

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Cela se paye à son juste niveau. Il ne peut être demandé de se former à de nouveaux métiers, d’accroitre la productivité pour faire face à des baisses d’effectifs, sans une politique volontariste avec des rémunérations correspondant à la réalité du marché de l’emploi.
A défaut, tous ces efforts se traduiront par une fuite des compétences vers d’autres lieux.

RÉGÉNÉRATION ET MODERNISATION DU RÉSEAU POUR PRÉSERVER NOTRE PATRIMOINE

Le COP devrait permettre de mener simultanément la régénération du réseau et sa modernisation. L’un ne va pas sans l’autre. Les Voies Navigables sont une richesse nationale dont les usagers et les personnels sont peu à peu dépossédés. Parler de modernisation sans entretenir le réseau n’a pas de sens.

Quel intérêt d’avoir des écluses entièrement automatisées si la Voie d’eau perd en navigabilité ?

L’État avec le Directeur Général comme chef d’orchestre, voit pour l’essentiel derrière les mots de « modernisation » et « automatisation », le gain en termes d’effectifs et de moyens de fonctionnement alors qu’il en faudrait plus ! 

La CFDT-VNF réclame un « bien nommé » COP qui soit à la hauteur des enjeux pour préserver et enrichir notre patrimoine navigable avec ces 6 700 km de voies.

UN COP AVEC DE RÉELS MOYENS FÉDÉRATEURS ET MOTIVANTS

L’investissement à VNF ne devrait donc pas être qu’une logique de crédits, mais une logique de management des savoirs et de mobilisation de toutes et tous. Chacun d’entre nous doit avoir sa place dans la stratégie de développement de l’écosystème fluvial de VNF. Cela impose que les personnels soient épanouis au travail et non pressurés et exploités jusqu’à l’extrême limite du burn out.

Le bien-être au travail n’est pas qu’une stratégie de communication au travers d’artifices, il suppose de retrouver bienveillance et esprit d’équipe. Tout comme la direction a progressivement scindé le réseau en deux gabarits dont le plus ancien est abandonné et souffre cruellement de crédits de maintenance et d’effectifs, nous refusons que la stratégie de segmentation des métiers et compétences se traduise à terme par une division entre les personnels « dans le moule » et ceux qui ne le sont pas.

La CFDT-VNF veillera à ce que le bateau VNF reste uni et solidaire !