Passer au contenu principal
NE LAISSEZ PAS LE HASARD DÉCIDER DE VOTRE AVENIR PROFESSIONNEL !
DEVENEZ LE 1ER DÉFENSEUR DE VOS DROITS !

Maladie ordinaire, sanction extraordinaire : le coup de massue des –10 %


Une mesure tombée en catimini

Tout part d’une ligne sur la fiche de paie. Dix pour cent en moins sur les congés de maladie ordinaire, appliqués rétroactivement à partir de mars, et déboulant sur les paies d’octobre et novembre pour les personnels de droit public. Sans information claire en amont, sans délai de prévenance, sans échelonnement automatique des montants importants. Pour plus de 500 agents, c’est la douche froide.

Ce qui choque, ce n’est pas seulement la décision nationale – dont nous contestons le fond – mais la façon dont elle est mise en œuvre à VNF : à la hâte, dans le flou, avec des messages contradictoires, notamment pour les OPA, qui découvrent leur cas au fil des mails et des rumeurs.

Des agents pris à la gorge

Pour certains collègues, ces 10 % de retenue représentent plusieurs centaines d’euros, parfois bien au-delà de 100 €. Quand vous avez déjà un budget sous tension, un crédit, des enfants, un loyer, ce n’est pas un détail comptable, c’est un trou dans le frigo.

La CFDT-VNF a alerté immédiatement sur les risques : découverts, impossibilité de faire face aux dépenses courantes, angoisse qui s’ajoute à la maladie qui a justifié le congé.

Nous avions demandé une étude d’impact RH, un échelonnement systématique des reprises au-delà d’un certain seuil, et surtout une information loyale avant toute ponction. Rien de tout cela n’a été anticipé correctement.

Face à cette situation, notre ligne est claire :

Nous avons demandé un bilan précis : montants repris, nombre d’agents concernés, cas les plus lourds, dispositifs d’accompagnement réellement mobilisés. Sans ce diagnostic, parler “d’équité” ou “d’obligation réglementaire” reste un écran de fumée.


Ce que la direction concède… et ce qui manque

Sous la pression, la direction a dû reconnaître une communication tardive, des messages contradictoires, et a accepté le principe d’un suivi par les services RH et l’agence comptable, avec mobilisation des services sociaux pour les agents les plus impactés. Elle s’est engagée à examiner les situations signalées, y compris pour les agents ayant déjà quitté VNF, avec la possibilité d’un étalement des reprises.

C’est un premier pas, mais nous restons loin du compte. Nous attendons des actes concrets : prises en charge des 10 % pour les agents en grande difficulté, simplification des démarches pour solliciter les aides matérielles, et surtout, l’abandon de la logique punitive vis-à-vis des arrêts maladie. Tomber malade n’est pas une faute, c’est un risque humain. La CFDT-VNF continuera de le rappeler, chiffres à l’appui, en CSA comme sur le terrain.