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Effectifs : “ajustements” sur le papier, surcharge bien réelle sur le terrain


Quand “ajuster” revient à faire plus avec moins


Interrogée sur les effectifs, la direction affirme qu’il n’y a pas eu de “gel” des postes pour 2025, seulement des ajustements habituels : on décale des dates de recrutement, on étale les entrées pour respecter le plafond d’emplois.

Sur un tableau, cela peut paraître anodin.

Sur le terrain, cela veut dire que des postes restent vacants plus longtemps et que ce sont les collègues qui absorbent la charge.

Moins de bras, même nombre de dossiers, davantage de contraintes : l’addition est connue et elle se chiffre en fatigue, retards, tensions dans les équipes.


Plafond d’emplois contre réalité du service

La CFDT-VNF ne conteste pas l’existence d’un plafond d’emplois national. Mais ce que nous dénonçons, c’est la façon de l’appliquer : en parlant “d’ajustements habituels”, on masque la réalité des sous-effectifs dans certaines équipes, déjà mises à contribution pour l’Acte I et l’Acte II.

On entend d’un côté un discours national qui se veut rassurant sur la défense des effectifs auprès des tutelles, et de l’autre des retours de terrain où l’on demande de “faire entrer” les organisations dans une trajectoire de baisse d’ETP.


Des consignes qui changent en cours de route

L’exemple de la DTNE est parlant : il avait d’abord été dit de construire les cahiers de filières en fonction des besoins des services, indépendamment de la trajectoire d’ETP. Puis, revirement : on demande désormais d’intégrer les baisses d’effectifs. Les collègues ont bien compris le message : on ne leur demande pas seulement de réfléchir à une organisation plus efficiente, mais de la faire tenir avec moins de monde. Ce genre de changement en cours de route alimente la défiance et renforce le sentiment que les jeux sont faits.


CDD : l’incertitude comme mode de gestion

À cela s’ajoute la situation des CDD. La CFDT-VNF a rappelé l’impact social de ces incertitudes : comment se projeter quand on ne sait pas si son contrat sera renouvelé ? Comment parler de “prévention des risques” quand l’angoisse de l’avenir fait partie du quotidien ?

Sur le plan organisationnel, c’est aussi une perte d’énergie considérable : former sans cesse de nouveaux arrivants, transmettre, recommencer, pendant que les postes pérennes se font attendre. Nous avons donc demandé un état actualisé et exhaustif des CDD, tous statuts confondus.


Les réponses encore trop prudentes de la direction

La direction promet une réflexion dans le cadre du dialogue de gestion 2026, puis des ajustements complémentaires selon l’évolution du plafond d’emplois. Elle se dit attentive aux alertes sur la charge de travail et à l’incohérence perçue par les équipes.

C’est loin d’être suffisant. La CFDT-VNF continuera donc à croiser les données CSSCT, les retours des CSA locaux et vos témoignages pour documenter les effets concrets de ces “ajustements” : surcharge, stress, renoncements, dégradation du service public. Les trajectoires d’ETP ne peuvent pas être traitées comme des variables neutres : elles ont des visages, les vôtres.