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Coups de pompe à la DT BS

Fort de ce constat, la DTBS, dont la majorité des maisons éclusières seraient concernées par cette loi, s’est lancée dans l’installation de pompes à chaleur pour chauffer certaines de ses maisons.

Pourquoi avoir choisi un tel système, certes décarboné, pour chauffer des bicoques aussi vétustes et mal isolées ? La question reste en suspens ; toutefois une réponse est plausible. L’abandon d’une chaudière au fioul ou au gaz pour une pompe à chaleur reclasse d’emblée dans l’échelle du DPE vers une note moins embarrassante pour un logement du ministère de la transition énergétique. Les maisons de service occupées par des agents sont régies par le CGPPP (Code Général des Propriétés des Personnes Publiques) et, de ce fait, n’entrent pas dans le cadre de cette loi ; mais comme le rappelle notre DG, ça bouge à VNF, même si du côté des maisons éclusières c’est plutôt la politique de la « continuité dans le changement ». Entendons par là que rattraper le retard pris pendant des décennies de gestion hasardeuse, voire pas de gestion du tout, reste une affaire compliquée. À l’heure où VNF se vante de relever le défi de la crise énergétique (discours du DG janvier 2023), notre direction le relève à sa manière !

Faut-il se réjouir de telles évolutions ?

Définir un cycle de rénovations pour la remise aux normes énergétiques du parc immobilier serait sans doute préférable. Dans le contexte économique actuel, alors que la plupart des maisons gérées par la direction ont été construites avant la première réglementation thermique (1974), les problèmes de factures de chauffage vont se poser avec de plus en plus d’acuité ! En clair, quel est l’avenir de la « maison éclusière » à l’heure où le ministère sonne le glas de l’immobilier vétuste ? La question est plus que jamais d’actualité dans le contexte actuel des restructurations de l’établissement.

Sans attendre le déploiement d’un réel plan d’investissement et de lutte contre les passoires thermiques, VNF, sans aucun scrupule, aligne le montant des loyers de ses COT et COP sur le marché privé et mandate un cabinet privé pour évaluer les nouveaux montants. « Même tarif, mais pas les mêmes obligations CQFD » ! Parfois nous constatons une évolution des loyers du simple au double pour la même prestation ! Sachant que les logements sont principalement occupés par des agents de catégorie C, il est fort à parier que dans ces conditions il s’agit en réalité d’une désertification organisée de nos logements qui est en œuvre !

DTBSL : À bout de souffle

À la DTBS, comme dans les autres directions de VNF, la modernisation souhaitée par l’établissement public est en marche. Beaucoup de projets sont annoncés, le décor est planté et l’avenir 2.0 se dessine dans les discours de la direction. Mais qu’en est-il du ressenti des agents qui assurent le quotidien de ce qui s’appelle encore la voie d’eau ?

Pour beaucoup d’entre nous, la partie la plus visible de cette modernisation tant médiatisée, est aujourd’hui (et restera) le remue-ménage des personnels. Si des travaux de fiabilisation sont bien en cours sur certains sites, la plupart ne verront pas dans l’immédiat (voire jamais) arriver sur leurs écluses ou leurs barrages les engins de chantier.

L’essentiel des investissements sera consacré à la téléconduite sur les infrastructures du grand gabarit plus porteur en termes de logistique. En clair, les barrages manuels le resteront, les locaux techniques et autres bureaux et logements resteront aussi dans leur état (d’origine) et la régénération du petit gabarit attendra… un peu (beaucoup ?).

LA MODERNISATION DE LA VOIE D’EAU SIGNIFIE TOUJOURS MOINS D’EFFECTIFS

Pourtant si tous les agents de la direction ne voient pas les travaux de modernisation de près, ils en ressentent concrètement les effets causés par le manque de personnel. Déjà flagrant ces dernières années, ce mouvement semble s’accélérer depuis quelques mois dans tous les services. Les difficultés rencontrées au quotidien dans la répartition des tâches, la prise de congés, ou encore une simple absence pour maladie, révèlent souvent un problème impossible à résoudre. Tout ceci donne une idée sur ce que va être la vie dans les UTI de demain.

Que ce soit dans les services fonctionnels ou sur le terrain, il est difficile de comprendre comment la direction va résoudre les problèmes de vacances de postes qui sont de plus en plus fréquentes et qui s’éternisent. La seule « solution » à ce jour reste le recours massif aux CDD ce qui n’est pas une fin en soi. De fait, la précarité d’emploi règne en maître à la DTBS. Hier, réservée à quelques postes en fin d’année pour atteindre le plafond d’emplois, c’est devenu aujourd’hui le système « fourre-tout » pour pallier aux errements de la direction dans sa gestion du personnel à court terme.

Il ne fait aucun doute, avec ce système à bout de souffle, que la situation n’est pas durable dans le temps ni satisfaisante. Le DT lui-même en est conscient et a déjà eu l’occasion de souligner à plusieurs reprises les difficultés de recrutement dans notre bassin d’emplois, sur des contrats précaires et des grilles de rémunérations non concurrentielles avec le secteur privé. Aussi le recours systématique aux CDD que la direction générale essaie de vendre comme une solution miracle est loin d’en être une ! Comme le préconise depuis longtemps déjà la CFDT-VNF, la direction doit pérenniser ses effectifs sous peine de voir se développer le syndrome des « sous-effectifs chroniques » reconnu comme la principale difficulté dans notre établissement public.

Neutralité carbone : un climat malsain à la DTBSL

VNF reine du « green washing » : la voie d’eau écolo… de loin alors !

Le 4 avril dernier, les experts du climat de l’ONU ont publié un nouveau rapport consacré à la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES). L’empreinte carbone des Français est d’environ 10 tonnes de CO2 par habitant et par an. Dans ce calcul sont prises en compte les émissions des services publics. Dans sa communication, la direction s’associe pleinement au principe de la neutralité carbone, plus solidaire ! En nouant des partenariats avec la ville de Paris, notre ministère de tutelle, la Région Île-de-France et d’autres entités prestigieuses, VNF est associé à divers projets pour des mobilités innovantes visant à la protection de l’environnement. Des études sont développées dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024 pour proposer des solutions moins polluantes dans le transport de marchandises et de passagers de façon pérenne sur la voie d’eau.

Un parc automobile polluant et vieillissant

Toutefois, notre direction qui représente l’établissement dans la capitale ne paraît guère pressée de passer des paroles aux actes, surtout en ce qui concerne sa propre empreinte carbone. Les agents continuent pour la plupart de se déplacer dans des véhicules classés en CRIT’AIR 3, 4 ou 5. Ce problème n’a pas été anticipé dans certaines UTI qui sont aujourd’hui paralysées par les jours de restriction de circulation (assez nombreux ces dernières années). L’âge et l’état du parc automobile ne posent pas de problèmes particuliers à la direction dont la rigueur en matière de bilan carbone semble ne concerner que le monde extérieur. 

Les bateaux de service, c’est pire !

Ce double langage deviendrait risible s’il n’était pas tragique et alarmant quand il est question des bateaux de service. Sur ce chapitre, le problème de la pollution serait, pour rester courtois, le moindre des soucis de ces vieux rafiots pour certains toujours en attente d’hypothétiques titres de navigation, pour d’autres d’un passage au chantier naval, et pour tous d’un vrai budget d’entretien et de maintenance. 

Les maisons éclusières : des passoires thermiques

Inutile de revenir sur le sujet des maisons éclusières et des locaux en général dont la vétusté doit effrayer plus d’un expert. On le voit la DTBSL, qui se pose en censeur, n’innove guère en matière de protection du climat ! La région Île-de-France s’illustre comme une des plus mauvaises élèves en matière d’émission de CO2, et notre direction ne fait rien pour corriger ce triste bilan ! 

Moderniser, c’est aussi accepter d’établir le bilan carbone des UTI. En parler, développer des solutions avec le personnel, en un mot décider de vivre au 21e siècle !

DTBSL – Épreuve olympique de natation dans la Seine : Évitez de boire la tasse !

Un miracle, quand on sait que la baignade est interdite dans la Seine (à Paris) par un arrêté datant de 1923 ! Si la pollution a toujours été présente dans la rivière, la prise de conscience ne remonterait donc pas à plus d’un siècle ?!
La direction parisienne du Bassin de la Seine et Loire, rendue amnésique par l’éclat de la flamme olympique, a tendance à oublier un passé un peu trop présent.
Toutefois les choses vont commencer à s’arranger tout doucement à partir des années 60. La qualité des eaux progressera jusqu’à nos jours, mais des améliorations sont encore à accomplir.

Taquiner le « goujon », mais ne pas le faire frire !

Deux espèces de poissons vivotaient à l’époque dans le bouillon de culture pollué par de nombreux rejets ; aujourd’hui ce ne sont pas moins d’une trentaine d’espèces différentes qui prolifèrent dans les eaux de la capitale devenues presque fréquentables pour les Sandres et autres Brochets. Toutefois, il est toujours déconseillé (voire interdit) aux pêcheurs de consommer les poissons.

Avec l’approche des JO, de gros investissements sont réalisés pour éliminer les rejets de polluants encore en activité dans la Seine et ses affluents.

Ce sont, pour les plus importants, ceux issus des bateaux stationnaires ou encore des eaux pluviales. Bien sûr, la DTBSL, directement concernée, est présente pour apporter son soutien à cette œuvre de salut public. Un petit détail que la direction omet de préciser devant les journalistes et aux autres acteurs du « Plan qualité des eaux de baignade »… ;

Pas de « tout-à-l’égout » pour beaucoup de maisons éclusières ! Un comble !

En effet, la plupart des anciennes cabines d’écluse — toujours en service — ne sont pas reliées à un réseau d’assainissement ni équipées d’un système de traitement des eaux usées.

De nombreuses maisons éclusières souffraient encore récemment du même problème, et rejetaient aussi leurs eaux usées dans les rivières. Encore une fois, le ministère avance masqué sur ce dossier et exige des autres ce qu’il est bien incapable d’imposer dans ses services.

Dans cette affaire, la direction parisienne, par effet d’aubaine, brandit bien haut l’étendard d’un établissement moderne toujours plus vert, plus vertueux et plus soucieux de l’environnement. Le spectacle donné actuellement a de quoi laisser songeur les agents fiers de travailler sur et pour la voie d’eau. Pour VNF, c’est une autre histoire.

DTBSL – La direction mise sur la com’ externe plutôt que sur une gestion interne appropriée

D’ailleurs, VNF a décroché une médaille (d’argent) ! Certes décernée par un groupe de conseil en communication pour une campagne de pub sur les réseaux sociaux vantant le tourisme fluvial, mais bien réelle. Si cette pub ne marque pas les mémoires, la volonté de l’établissement public d’affirmer son image d’établissement attractif et vertueux se concrétise pour entrer avec quelques décennies de retard dans le 21ème siècle. VNF est en train de devenir un établissement (comme tant d’autres entreprises), dont les performances sont jugées par les consommateurs à travers le filtre des réseaux sociaux et des médias.

Aujourd’hui, les industriels comme les administrations peuvent difficilement échapper à ces exigences qui déterminent en partie leur politique de communication. Dans ce contexte la Direction Territoriale du Bassin de la Seine et de la Loire aval fait preuve d’un zèle particulier pour redorer le blason VNF auprès des usagers actuels et futurs. Le logo est associé à nombre d’évènements censés présenter l’établissement sous ses aspects les plus flatteurs. Si FLUDIS, FINX ou encore XYT ne vous parlent pas aujourd’hui, ce seront peut-être demain les moyens de se déplacer ou de transporter des marchandises au cœur des villes en partie grâce à des financements attribués par l’établissement public.

En l’absence d’effectifs, moderniser et restructurer, mais avec qui ?

Il est indéniable que la Direction réussit sa com et change l’image que pouvait avoir l’établissement chez certains esprits chagrins. Toutefois, l’exercice s’arrête dès qu’il faut s’adresser à ses personnels.
Depuis la fin de la crise du COVID avec la reprise de l’activité, les problèmes ont resurgi avec plus d’acuité. Les réponses de la Direction sont malheureusement toujours les mêmes : modernisation et restructuration sont les remèdes qui vont nous sauver de la sinistrose. Inutile d’en discuter, la direction traite le personnel comme un rebouteux le ferait d’un patient récalcitrant qui ne comprend pas le traitement qu’on lui inflige. « Puisque je vous dis que c’est ce qui est le mieux pour vous ! »

Les candidats ne sont pas dupes, les réseaux sociaux ne suffisent pas à recruter

Ce discours en interne se démarque franchement de l’image de modernisme sur laquelle l’établissement veut assoir sa réputation. La complexité de certains recrutements rencontrée par la DTBSL depuis plusieurs années n’est pas étrangère à cet état de fait. Le peu d’attractivité des salaires de la Fonction Publique étant aussi un frein sur un marché du travail aujourd’hui concurrentiel. La crise du COVID, en créant de nouvelles attentes, a mis la fonction « Ressources Humaines » au cœur du débat. Mais encore une fois la déception est grande, les ambitions affichées par la modernisation sont bien loin de la réalité du quotidien des personnels de la Direction.

Communiquer ne suffit plus, la DTBSL et l’établissement dans son ensemble vont devoir apporter la preuve des actions qui sont mises en place. Leur crédibilité est en jeu, n’oublions pas que se sont les personnels qui parlent le mieux de l’établissement dans lequel ils travaillent. Sur ce point de gros progrès sont encore à réaliser avant que la direction figure au palmarès de « l’employeur de l’année ».

Toute la section CFDT-VNF vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année.

DTBSL : Rien ne va plus, faites vos jeux !

Habituée d’ordinaire à faire vivre ses agents plutôt chichement des subsides du ministère, notre parcimonieuse direction succombe ces dernières semaines à une folie dépensière. La promesse de notre tutelle ne se compterait plus en millions, mais en milliard (un). Curieux revirement, après des décennies d’oubli, pour ne pas dire de mépris de notre premier et seul financier : l’État français.

Si l’importance des sommes peut faire rêver, la manière de les investir est plus inquiétante. Un programme a bien été établi sur la base du financement promis par le ministère. Ce « business plan » reste toutefois un roman d’anticipation. Les crédits peuvent à tous moments être réorientés vers d’autres priorités politiques qui dépendent comme chacun sait de la versatilité des électeurs et encore plus de Bercy. Un autre problème de taille handicape notre direction, elle sait dépenser des millions quand il le faut, mais est incapable de débourser quelques milliers d’euros pour les plus élémentaires fournitures. Le quotidien à la DTBS nous rappelle chaque jour la dure réalité de l’exercice comptable de l’État. Alors véritable opportunité pour la voie d’eau ou simple effet d’annonce ?

Il serait facile aujourd’hui de se tourner vers le passé en se rappelant les grandes orientations stratégiques d’hier et les engagements mirobolants des décennies précédentes. Ces projets stratégiques censés construire un établissement socialement et économiquement responsable (Projet stratégique 2015/2020 Marc Pappinuti). Que reste-t-il de toutes ces promesses ? Le canal Seine Nord Europe traine à sortir des cartons. La viabilité économique, restera-t-elle aussi un vœu pieu, malgré les efforts de la tutelle à supprimer des effectifs ?
La certitude c’est que comme au Casino, cette manne financière en jeu fera sans aucun doute quelques heureux et beaucoup de déçus. Les entreprises qui profiteront des travaux sur les ouvrages seront sans doute comblées. Les agents qui devront changer de poste, voire refaire leur vie ; victimes de la modernisation auront plus de mal à comprendre les nouvelles règles du jeu.

Profitez des vacances d’été bien méritées pour faire un break et oublier, l’espace de quelques semaines le travail et ce contexte parfois pesant. Toute la section vous souhaite de très bonnes vacances.

DR Bassin de la Seine

La DTBS sombre dans le hard et soft skill !

Derrière ces barbarismes se cachent bel et bien des humains avec leurs émotions, c’est du moins ce que cherche à nous faire croire le rapport* effectué à la DTBS sur le télétravail. Un audit réalisé cet été auprès des agents de la direction (après le premier confinement) fait apparaitre tout l’intérêt de ce mode de travail pour les agents qui l’utilise au quotidien. Avec un taux de satisfaction très élevé, cette expérience semblait largement plébiscitée par les télétravailleurs. Si c’est une solution à court terme et un gain de temps certain dans les grandes agglomérations, cette belle médaille a aussi son revers. Ce mode de travail mis en place à la hâte pour quelques mois en mars dernier est encore la norme aujourd’hui. Quel est son avenir ?

Hier, prescrit à dose homéopathique dans notre direction, le télétravail est devenu par la force des choses le remède universel. Difficile de s’en passer aujourd’hui, il est le garant de la sauvegarde de notre activité. C’est toutefois ce qui ressort du questionnaire dans lequel la direction en profite pour s’auto-congratuler, en vantant les qualités du chef : management d’équipes, les techniques d’animation de moments collaboratifs à distance, etc. Ce que les Anglais nomment plus prosaïquement les hardskills (comprendre les vraies compétences techniques). Pour l’employé à distance, le menu est différent : les compétences comportementales transversales, l’adaptabilité, l’autonomie, la résolution de problèmes ; en anglais dans le texte les softskills (tout ce qui ne s’apprend pas). Le rapport décrit toutes les compétences que les travailleurs à distance ont dû développer fissa pour s’intégrer à leur nouvel environnement avec quelques bémols comme l’aménagement des temps de travail, le temps gagné dans les transports est finalement passé à… travailler. Difficile de croire aussi que tout le monde disposait de l’espace nécessaire à ce genre d’activité.

Qu’en est-il un an après ? Pour le retour des télétravailleurs à une situation normale, avec l’envie de reprendre (dixit le rapport), VNF doit être fédérateur et souder les équipes ce qui est tout le contraire du travail à distance. La volonté de préserver la santé des personnels est bien réelle. Une majorité des agents est toujours en télétravail, ceux qui sont satisfaits comme les autres. Dans ses préconisations, le rapport demande des moments de partage et d’écoute, il n’est pas certain que tous les travailleurs à distance bénéficient effectivement de ces moments de la part de leur encadrement. L’avenir est incertain, pas seulement à cause de la pandémie, la restructuration permanente des services a mis à mal la cohésion entre les personnels qui n’a jamais été aussi faible que pendant cette période. Le télétravail ne fait qu’aggraver cette situation de crise permanente. Une majorité d’agents a continué d’effectuer ses tâches sur site. Pour les personnels de terrain dont l’encadrement était placé en télétravail, la situation est encore plus compliquée.

Ce mode de travail peut-il perdurer dans le temps à cette fréquence ? Est-il possible d’exiger beaucoup des autres derrière son ordinateur ? L’individualisme va-t-il se substituer à l’esprit d’équipe ? Sur le long terme, ces questions restent en suspens. Chaque jour qui passe diminue les chances d’un retour à une situation normale.

*Crise sanitaire retour d’expérience au sein de la DTBS

DTBSL : Marathon man

Le projet olympique le porte-flamme de VNF

Ainsi VNF et la DTBS se sont aventurés dans un long marathon et surfent sur la vague olympique pour vendre une image idyllique de l’établissement public. Présenté comme un acteur essentiel de la préparation des Jeux Olympiques de 2024, le fluvial, géré par la Direction du Bassin de la Seine, en profite pour démontrer les atouts de la voie d’eau. Dans les communiqués de presse, la Direction n’hésite plus à évoquer le bilan carbone du transport fluvial, ses faibles nuisances environnementales, le nombre de camions qui ne rouleront pas sur les routes d’Ile-de-France ! La convention qualifiant dans une envolée lyrique d’accélérateur de transition écologique cette formidable avancée…! Ce partenariat c’est un peu le chêne majestueux qui cache la forêt malade du manque d’investissement de l’État. Pourtant les promesses faites par la Direction en 2021 devront être tenues jusqu’en 2024.
Et dans tous les cas faire de telle sorte de ne pas être dépassé par l’événement. La DTBS, SOLIDEO et HAROPA seraient bien inspirés de profiter de cette « dynamique » autour du fleuve pour mettre en exergue les faiblesses de la voie d’eau et de son gestionnaire, et elles sont nombreuses.

L’arbre qui cache la forêt

Les ouvrages de navigation en région parisienne datent pour la plupart du début siècle dernier, voire de la fin de 19e. À l’endroit même où vont avoir lieu certaines épreuves des JO, l’établissement public aura beaucoup de mal à masquer les errements de décennies d’une gestion calamiteuse. La mode actuelle est au vintage, toutefois l’état de certains barrages laisse clairement deviner leur manque d’entretien et le désintérêt de l’établissement à l’égard de ces missions. SOLIDEO et HAROPA risqueraient de tomber de haut en apprenant l’état réel des écluses et des barrages empruntés chaque jour par les convois des entreprises de construction du village olympique.
Comme nous ne sommes pas à une contradiction près, tous ces beaux objectifs ambitieux n’empêchent pas le gouvernement d’inscrire dans le projet de loi de finances 2021 une nouvelle baisse de 99 ETP ! Cela se passe de commentaire !
*(société de livraison des ouvrages olympiques)